Rasha Ahmed est une poétesse qui se distingue par sa présence et son langage poétique. Elle a participé au Festival international de poésie de Tanta pendant sa sixième session. Elle a étudié la littérature anglaise à la Faculté des arts et d’éducation de l’Université de Mansoura et travaille au département culturel du journal international “Al Shark al awsat” (Le Moyen-Orient). Elle a tant de contributions poétiques et littéraires et d’études critiques dans des journaux et magazines culturels, y compris “Nizwah”, le magazine iraquien “Al-Zaman” (Le temps), La patrie (Algérie) et “La vision” (Oman), sans oublier son coin spécial dans le magazine omanais intitulé “La formation”. Elle a publié des recueils poétiques: “Dans le même amour” publié par l’Association omanaise des écrivains et écrivaines en 2013, “Ce n’était rien d’autre que l’eau de mon cœur”, “Charme d’Orient” ouvrage collectif publié par Dar Al-Darwish en Bulgarie, comprenant des poèmes écrits par cinquante poètes arabes, traduits en anglais, néerlandais et allemand et “Avec une lumière plus pâle» publié en 2019. Elle est en train de publier deux recueils intitulés “Lettres à Virginia Woolf” et “Mirage traînant sur le bord d’un verre”. Dans son recueil “Avec une lumière plus pâle”, les questions et les luttes de l’amour varient, exprimant l’angoisse et l’ennui de la vie et de l’amour qui est un signe central dans le recueil, autour duquel tournent les sentiments, les visions, les émotions et les paradoxes des temps et des lieux, soit à travers leur présence dans le passé, ou à travers leur présence actuelle, chargée de traumatismes psychologiques et émotionnels. Alors qu’est-ce que l’amour, qu’est-ce que la poésie, qu’est-ce que la vie ... Trois questions anxieuses qui forment d’une manière spontanée et romantique, le foyer de la vision dans ce recueil. La poétesse y pose à la fois, la question de l’écriture et celle de l’amour, essayant de trouver la délivrance de la confusion de l’existence. Cette confusion est présentée comme une lumière pâle et un labyrinthe où l’amour se fane. Nous lisons ces luttes dans le premier poème du recueil, intitulé “Trois lettres dans ma bouche”: Je me trouve écrire/ Un texte triste/ Pareil exactement à moi/ Je m’assois sur le bord/ Baissant ma jambe/ Et j’ouvre les boutons de mon cœur/ Mon bien-aimé prétend que/ Je suis une bonne femme pour l’amour. Le mouvement du texte progresse, formant un état d’homogénéité entre ce qui est sensuel et ce qui est abstrait, dans la structure de l’image poétique, et contribue à l’écoulement de la scène poétique avec légèreté, comme s’il s’agissait de coups de pinceau impromptus sur la surface du tableau, écartant l’égo poétique de sa réalité confuse et troublée, donnant à la séduction de l’amour, un ton dramatique dont l’écho teint les textes. La poétesse aborde sans cesse l’image de l’amour, essayant de capturer son efficacité; elle laisse les symboles communs familiers tels que Qais et Laila, ou Roméo et Juliette, et parle à Roland Barthes qui a écrit “La mort de l’auteur”: Monsieur Barthes/ Comme tu es idiot/ Un amoureux ne se plaint pas de l’amour/ Mais quand il pleut/ Il perd le bouton de la porte/ Il était trop paresseux/ Plus il se rapproche de nos ombres/ Il a déclaré la mort de l’amour/ Voulait-il dire la mort de l’auteur ? Bien que Rasha Ahmed soit enchaînée par des restrictions sociales, culturelles et religieuses, elle a pu briser le cordon, crier calmement et adorer avec tout le respect